LeTTrE à Ma MuSe

quelques mots faisant la fêtes entre eux, rien de plus rien de moins.

posté le 03-09-2007 à 13:26:43

âmes amies



Il était une fois un petit bonhomme,
s'étant perdu dans les rues de Babylone.
Je l'avais rencontré alors que je n'étais
pas non plus renseingné sur la localité.

Il m'avait dit " Viens avec moi'',
à nous deux on ne se perdra pas.
Je serai toujours là pour toi,
mais moi je ne le croyais pas.

Et puis le temps a passé, on s'est bien amusé,
je le connaissais par coeur, lui il m'adorait.
Mais le bonheur s'en est allé,
et la vie s'est résolue à nous séparer.
-----
ref:
Ce n'est pas ma femme ni mon enfant,
ce petit bonhomme si important,
à mes yeux, à mon coeur, je l'ai nommé lui,
c'est mon ami, mon ami.
-----
Ce n'est pas parce qu'il n'était plus à mes cotés,
que je devais forçemment sombrer,
dans la peine et la culpabilité,
de l'avoir laissé sans moi à ses cotés.

La vie a été si dûre pour nous deux,
à savoir comment exhausser ce voeux.
Ce voeux qui était d'enfin nous retrouver,
et de nouveaux ensemble pouvoir marcher.

Se rendre meilleur et ce en chaque instant,
Nous apporter mutuellement un soutient manquant.
Se prendre dans nos bras les jours de vague à l'âme,
Et garder intacte la confiance de nos âmes.





 

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posté le 01-08-2007 à 02:41:53

Poème à deux (REVES)

Juste une nuit où une bonne amie et moi avons trouver ces quelques vers...


ves



PIERRE  :Il existe un endroit, cher à nos yeux,

FLEUR   :Là où nous nous rejoingnons, tout les deux.

Un endroit où les regards ne sont plus,

Où seuls les gestes sont lois,

=

Il ne faut point y arriver quand nous ne nous voyons pas,

Simplement y arriver quand nous n'y croyons plus.

Et se retouver nous deux, prisonniers de nos bras,

Etreints, la, juste moi contre toi.

=

Dans l'inconscience et la chaleur de ton coeur qui bat,

En ton sein, je me refugis et écoute tendrement ta voix.

Un endroit où caché de toi, je n'ai plus honte de moi,

Un lieu ou sont sublimés nos plus profonds emois.

=

Je me demande des fois si le temps nous volera,

Ces si precieux instants de nos moites ébats.

Ces moments où nos corps assemblé formerons la tendresse d'un acte d'espoir,

Dans l'idée d'encore et toujours en ce lieu se revoir.

=

Mais par moments nous perdons nos repères quand arrive le soir,

Quand tout d'un coup cet amour semble si dérisoire.

Le chemin pour parvenir à nous devient de noir,

L'enfer nous conte alors toutes ses histoires

=

Mais une fois endormis, il nous est permis d'y acceder, et enfin de croire,

De repasser de l'autre coté du miroir,

Quitter un monde pour en rejoindre un autre, plus beau,

Dans ce reve, ensembles, tout deux sur l'eau.

=

Ensembles, mais notre lendemain nous met dos à dos,

Desunis, voguant sur de différents flots.

Des flots où se reflète soudain l'aube de nos maux,

Où nos regards ,s'eloignent, tant que nos mots,

=

Ne sont plus que des souvenirs, quand nous nous réveillons, séparés par le matin arrivant trop tôt.


Fleur & Pierre,



 


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kabbale  le 01-08-2007 à 13:31:30  #

heya !!
moi aussi je l ai posté Clin doeil
bisous !
(je vais faire du rangement passionnant hein ! )

 
 
posté le 12-07-2007 à 18:57:33

Duel angélique

Le soleil rendait ses dernières étincelles,
Une multitude d'oiseaux tournoyaient dans le ciel.
Du bord de mon sommeil je te regardais,
Dans mes souvenirs, mais point je ne te trouvais.
~~
Ne pouvant accéder à tes images, tes émotions,
Je ne pu alors qu'utiliser mon imagination.
Un ange, soudainement apparu à moi comme un songe,
Vêtu d'une grande, belle et blanche toge.
~~
Il me dit que ma patience porterait ses fruits,
Que bientôt une de ses congénères comblerait ma vie.
Et que le temps heureusement n'était rien
Face à la venue d'une femme à la peau de satin.
~~
C'est alors que son opposé dormant dans mon coeur, sortit de moi,
Et d'un revers de regard noir le chassa.
Mais en le regardant me torturer le lendemain,
Je m'aperçu que sa majestueuse toge noire avait alors déteint.
 


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posté le 12-07-2007 à 14:57:27

Empathie

              Clip en cours de construction.

 

Musique:  

 

 

 

Petit palestinien,
 Tu est tout seul, terré dans ton chagrin.
Tu vis dans un monde, qui a pour seules lois,
La misère, la violence, qui chaque jours guide tes pas.
Ton village est complètement ravagé,
 Par des hommes que tu ne peux hélas chasser.
Tes parents ont essayé en vain,
Mais l'on payé de leur vie un sombre matin.
Tu te retrouves tout seul, perdu dans ton innocence,
Avec pour seule maison qu'un amas de planches
---
ref
Je suis né ici, tu es né là-bas,
Tu vis dans la peine et pas moi.
Peut-être un jour les gens changeront,
Et ouvrirons les yeux sur ton monde de désolation.
---
Je suis un petit français,
Non pas tout seul mais très bien entouré.
Je vis dans un monde qui a pour seules règles,
La liberté, l'amour des proches qui chaque jour m'aident.
Ma ville est un ensemble de magasins bien beaux,
M’offrant la facilité sur un joli plateau.
Mais parent ont essayé de bien m'éduquer,
De renforcer ma critique à l'égard de cette société,
Qui ne fait rien pour toi, pour tous les enfants comme toi,
Qui laisse les tiens se massacrer pour des raisons qu'elle ne comprend pas.
ref
Dans la chaleur et toute cette fumé,
Fusent les balles de cette puissante armée.
Puissante par rapport à vous qui êtes lésés,
Car en jetant des cailloux, vous êtes lâchement tués.
Vos vies ne valent pas chères aux yeux de tous les gouvernements
Qui dans leur riche pays s'engraissent cupidement.
Dirigeant leur nation, au nom du profit,
Il ne vous aiderait pas construire un pays.
Aujourd'hui tu as quatorze ans et dans un attentat à la bombe,
Tu va offrir ta vie afin change le monde.
ref
Je suis choqué de voir à la télé,
Le génocide d'un peuple, vu pas six milliards de muets.
Moi pourri gâté, je me sens bien coupable,
Comme la plus part des mien de te voir misérable.
De te voir confronté à ce que personne de devrait subir.
De te voir te tuer sans même pouvoir agir.
J'aimerais tant redresser les piliers de notre morale,
Et faire que tu n'ais plus jamais mal.
Te prendre avec moi, te sortir de ces immondices,
Et pouvoir briser de mes propres mains cette injustice.
Refx3
fin
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posté le 11-07-2007 à 17:50:07

Le vent et les pétales de fleurs


Elle est repartie chez elle,
Je me suis vus ne plus la voir.
Je l'ai vu si belle,
Je me suis vu m'émouvoir
Je l'ai regardé repartir,
Sans même me répondre.
Je me suis vu souffrir,
Et même me morfondre.
Des larmes se sont alors écoulées,
J'ai tendu la main.
Je l'ai vu me regarder,
Me lançant un sourire incertain.
---
ref:
J'ai beau regarder devant moi, je n'y arrive pas.
Elles sont toujours là, au plus profond de moi.
Pourquoi la vie est-elle si triste parfois, moi je reste là.
A écouter une petite voie, qui guide mes pas.
J'aimerais la prendre dans mes bras,
---
Lui chuchoter à l'oreille
Que tout ne changera pas,
Et que pour toujours je l'aime.
J'aimerais caresser ses cheveux légers,
Lui dire que tout ira mieux.
Et surtout lui faire comprendre qu'elle est,
La prunelle de mes yeux.
Le bonheur a sa face cachée,
Cette drôle de façon.
Qu'il a de s'en aller,
Quand alors nous nous aimons.
Pour moi le bonheur,
 Je n'ai jamais pu lui prendre la main,
Pour la garder dans mon coeur,
Car c'est tout ce que j'ai besoin.
ref
Je me suis vu  pleuré,
Triste pour quelques temps,
Je me suis vu taper,
Sur les murs, violement.
 Les nuages sont alors repartis,
Et ont laissé le soleil,
Entrer dans ma vie,
Comme un bouquet de merveilles
L'amour, lui, vient et s'en va, léger,
Tel des papillons dorés,
Dans notre coeur usé,
 Par ceux que l'on aimait.
Ref x 2
FIN
 


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fifine  le 22-11-2007 à 17:15:06  #

ceux poeme été dedicassé pr moi!!
merci pr tt sa ma bokou touché bisx

 
 
posté le 11-07-2007 à 11:48:40

Mort pour la Vie




Le grincement des lourdes cuirasses, immaculées de sang encore chaud, rythmait le fracas terrible de cette sauvagerie, organisée par les hauts dirigeants du royaume d'Erchnobrim. Je n’étais alors qu'un enfant quand cela m'est arrivé. je combattait pourtant avec tant de haine...la vu du sang ,les hurlements d'hommes criant la folie, cette marrée de cadavres jonchée à mes pied. Tout cela était pour moi, en ce moment, dérisoire comme une pensée futile traversant agilement les recoins sombre de mon innocente conscience. Je remontais difficilement les plaines d'atormia et le soleil commençait à pointer au sud; jamais de ma vie je n'avais vu pareil paysage. Ce vaste terrain d'herbe basse était parsemé de mort aux allures d’anges criants leurs haines. Un frisson parcouru soudain tout le long de mon corps, fixant cette macabre représentation théâtrale, je me mis alors en route à travers barbares et fantassins.
Mon seul but était de rejoindre mon père, monté au front, voici quatre heures. Je n'était plus qu'a une centaine de mètres...Je reçu alors un coup derrière la tête...le calme...le noir entourait mon corps fébrile. Étais-je mort? Sur l'instant je douté de ma réponse. Allais-je rejoindre ma mère dans le Valahla? Ou me réveillerais-je d'un sinistre cauchemar?
Le temps me donna la réponse...Quand la lumière du soleil me réveilla, un calme assommant s'était abattu sur la bataille. Malgré le choc et mes jambes encore faible, je couru comme un forcené jusqu'aux portes de la cité. D'un coup je tomba a genoux devant ce que je redoutais quelques heure au paravent...mon père était là, adossé au mur de l’enceinte, tué d'un coup de hache dans le ventre.
Je n'eu pas le temps de donné réponse de mes sentiment, un léger sifflement m'interpella...tombé à terre, je me senti alors partir. Mais ce fut dans un sentiment de soulage. Mes yeux se refermèrent sur un monde trop cruel. J’entendis déjà mes parents m'appeler. Enfin le repos...ma ligné retrouvé je n'avais que faire d'un espoir mourant dans des pensée de plus en plus joyeuse...

 


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posté le 10-07-2007 à 21:22:11

AïKin


AïKin

Je suis Aïkin tzaïdor et en cette journée de guerre, je ne tenais pas en place. Le bruit sournois des combats faisant rage, rien qu’à quelques lieux de là, me faisaient bouillir. Les plaines d’Izenktar étaient déjà sujettes à une bataille terrible jusqu’aux remparts du Laöthis. Voilà quatre journées d’astoriâhe qu’elle avait prit de l’ampleur. Elle s’était même étendue vers la province du Viellelucke. Chaque jour, non loin de ma cachte (cabane) les hommes revenaient mutilés de multiples blessures de guerre. Saignant abondamment et criant follement leurs douleurs.
Moi je n’avais que quinze années de centaure, et mon père, fervent défenseur du dogme bleu, ne voulait pas que violence je fasse et que ma vie je risqua. Mais sur le moment je n’en avais que faire,mon père était partit depuis sept décades au front de l’ouest. Il m’avait dit qu’il reviendrait bientôt, mais là, cela faisait trop longtemps qu’il était partit. Cela n’empêchait pas qu’il m’inspirait une grande confiance car il faisait partie des inquisiteurs du cerbère bleu…
Mais son retard n’était tout de même pas normal. Quand le vieux me promettait sa vie, il en revenait plus tôt que prévue.
Ma mère essayait en vain de me convaincre de rester là, à l’attendre encore. Je partis alors en hâte, laissant derrière, ma mère à genoux sur le perron en train de m’implorer de ne pas partir. Le dernier regard que je lui envoyai fut si froid qu’elle s’arrêta de pleurer et mit ses mains devant sa bouche, les yeux suspendus dans mon obstination.

La maison était déjà loin, j’arrivai non loin du lieu où devait se trouver mon paternel. En arrière des combats, gisaient des centaines d’escabauchés souffrant le martyre. Les Médolphlés d’azur (médecins guerriers) faisaient leur possible pour soulager les hommes et leurs blessures, débordés pas des vagues de « presque cadavres ».Le chef d’instruction des troupes à mon père, le mortriäcke bénoris, me renseigna alors sur le direction à prendre, me disant que Vioëdènis, mon père était partit avec quatre cent hommes à l’assaut du fort des corbis nacrés, voilà quatre décades.
Je me mis donc en route à travers une forêt dense parsemée de cadavres de trolls burbois et de fantassins dorés. Sur le chemin, faisant un arc de cercle à travers les arbres, je m’arrêtai soudain, interpellé par un bruit sourd se rapprochant. D’un coup, j’eus à peine le temps de me jeter dans le fossé, que quatre guerrier à cheval passèrent à vive allure. Je ne pensa pas qu’ils me remarquèrent, et heureusement, car ce fut des miphaïckuns, de redoutable ennemis entraînés à la cavalerie.
Je repris mon chemin et au bout de quelques lieux, je fus devant la scène de bataille. Devant moi, sur les plaines marécageuses du chaldaïque permettant l’accé au fort des corbis nacrés, des milliers d’hommes et de bêtes, en train de s’entretuer férocement, dans un brouillard de sang épais. En voyant cela, je ne pus alors, plus bouger…

Je n’entendais plus que le son des soulignies (grandes épées), se fracassant violemment sur les bouclier immaculés de sang, fumant car encore chaud. Les têtes tombaient et moi je restais là, pétrifié et en proie à la moindre attaque. Un troll burbois, étendu au sol, me prit la cheville avec sa grosse main verte et visqueuse. Je ne sus que faire, paralysé par une peur foudroyante. Au moment où je relevai la tête, un fantassin doré lui mit un coup de soulignie dans le crâne. Des morceaux de sa gueule giclèrent sur moi. En particulier un œil qui se logea dans le col de mon armure. Cette chose, de la talle d’un œuf de poule et toute chaude, au creux de mon cou, m’équeurra à tel point qu’en essayant de l’y enlever je perdis l’équilibre. Mon corps tomba lourdement dans la boue rouge, dans un bruit liquide et métallique. Un troll tendit les bras en l’air, armé d’un saïdis (deux couteaux ayant le même manche) et à cet instant il reçu un grand coup de soulignie dans la cage thoracique, de la part d’un fantassin enragé. Le saïdis tomba et se planta dans ma cuisse gauche, dépourvue de protection, tant dit ce qu’une giclée de sang verdâtre me sauta au visage. La demi carcasse du troll me tomba dessus, ce qui me coupa net le souffle.
Je pris sur moi et en l’espace d’un court moment je me débarrassa du cadavre et me mis sur mes jambes tremblantes. J’en profitai pour enlever le saïdis de ma cuisse endolorie. Un filet de sang en sortit violemment. Je n’eus à peine le temps de voir mon sang jaillir de ma cuisse qu’un encartage isodoire (troll sanguinaire, très velu et hideux) fonça sur moi avec l’intention de me massacrer. J’eus le temps de m’abaisser en me retournant. Sa grosse hache ensanglantée passa à quelque pouces de ma tête, déposant deux trois goûtes de fluide sur mon visage. Elle alla s’encastrer, ensuite, dans un craquement suivi d’éclaboussures, en plein dans le dos d’un troll burbois, accroché au coup d’un fantassin. Les deux secondes qui suivirent parurent bien trop longues à mon goût. J’étais accroupi et l’encartage isodoire, la hache encore empoignée, était comme stupéfait. Ces deux secondes me donnèrent le temps de sortir mon inflammadïa (épée au pouvoir de chaleur intense). D’un mouvement circulaire je dégaina et lui coupa la tête. Dans la continuation de mon geste, l’épée se planta dans le sol. Le troll burbois, avec la hache dans le dos tomba, car l’encartage isodoire en lâcha le manche. Il se retourna lentement vers moi et ses yeux commencèrent à saigner, le regard fixe. Il tomba alors à genoux et le choc fit glisser le haut de sa tête par terre dans une flaque de sang. Je suivis du regard ce morceau de crâne, un homme y marcha dessus, laissant dépasser un bout de viande orange et verte, de la boue rougeâtre.

Un ensemble de hurlements me mit en alerte. Cela venait du fort des corbis nacrés. Une tour était en train de s’effondrer sur la foule de combattants s’entretuant aux abords du fort. Tout le monde était immobile fixant ce bloc de pierre. Cette masse de roche commença à rouler doucement et prit de plus en plus de vitesse, au fur et à mesure qu’elle écrasait les gens sur son passage. La mort, en cet instant se dirigeait vers moi…
Les hommes et les bêtes commencèrent alors à courir tous ensemble dans la même direction. Tous animés par une envie de vivre incomparable. La tour qui roulait férocement, était à présent ensanglantée et n’était qu’à une bonne soixantaine de mètre de moi. Je me dirigeai alors vers cette infrastructure mouvante, en courant. Percutant des dizaines d’êtres effrayés. Dans un grondement sourd, la tour arriva sur moi… je me mis accroupi et brandis mon épée en face de moi pour me protéger et ferma les yeux. Je subis alors un choc mais sans faillir pour autant. A ce moment un peu moi d’une dizaine de trolls et d’hommes se firent écraser dans un fracas d’os broyés et cuirasses tordues, m’éclaboussant de jets de sangs multicolores. Au contact de mon épée la tour se brisa en deux parties. L’une de ces deux parties alla s’encastrer dans une palissade, faisant tomber les hommes qui y étaient dessus, sur un tapis de pieux en bois.
Ce fut affreux mais étonnamment la bataille reprit de plus belle.
Une rangée de cadavres désossés profita à mon avancée. Je couru à en perdre haleine. Au bout d’un lieu je fus confronté à un problème de taille, et ce fut peu dire. Un aïlouck ambré (troll géant et irascible) me barrait le passage. Il possédait un atout redoutable, une arme incomparable. Une chaîne d’une trentaine de mètre de longueur (sachant que lui-même mesurait dans les vingt mètre), dont un seul maillon mesurait un mètre de large.
Le troll géant balançait sa chaîne à tout va, faisant voler les corps comme de vulgaires poupées. Au moment où j’arrivai non loin de lui, il lança sa chaîne dans ma direction. Elle percuta une masse de soldats sur ma droite à quarante mètres, rebondit sur quelques mètres en décapitant plusieurs têtes et retomba en fauchant tout le monde. Au moment où elle arriva sur moi, je pris appuis sur le genou d’un choulack (mi-homme, mi-troll) et sauta sur les épaules d’un encartage isodoire. La chaîne percuta tout le monde sur son passage en passant à l’endroit où j’étais. Je fus arrosé de sang, et la bête sur laquelle j’étais en équilibre fut désintégrée. Il ne resta plus de lui que le haut de son corps sur lequel je retombai lourdement. Tout autour de moi ne restaient que des carcasses démembrées sur un lit de sang. Je couru à toute allure vers l’aïlouck ambré qui me remarqua car, sur le moment je fus le seul encore en vie à moins de trente mètre autour de lui. Il mit sa main qui tenait la chaîne derrière lui, et la lança verticalement sur moi. Je me décala en effectuant une roulade sur le coté, évitant ainsi la chaîne. Celle-ci tomba lourdement sur le sol faisant voler des membres qui s’y trouvaient, provoquant un gros nuage de poussière rougeâtre. Je profitai de ce moment pour me glisser dans le dernier maillon de sa chaîne et aussitôt le troll la fouetta en l’envoyant à plus de trente mètres de hauteur juste au dessus de lui. En retombant je sortis mon inflammadïa de son fourreau et d’un geste précis je sectionna la ferraille. Je m’extirpai de ce dernier maillon qui fut détaché et qui alla exploser l’œil droit du géant, qui baissa la tête m’exposant son crâne imberbe. En chutant furtivement je plaça mon épée devant moi et retomba précisément au milieu de son crâne. La force de ma chute me fit traverser son corps tout entier. Je ressortis au niveau du derrière de sa cuisse droite. D’un geste net je me dégagea la vue qui était troublée par son sang épais, et eu à peine le temps de remarquer la chaîne qui allait me frôler. Je profitai de cette occasion pour glisser mon épée à l’intérieur. Elle sectionna tout les maillon l’un après les autres jusqu’au dernier, ce qui freina ma chute. En prenant le mouvement de la chaîne je retomba sur la terre ferme en effectuant une grande glissade dans la boue tiède. Mon cœur battait alors la chamade. Le troll grogna tellement fort qu’il en fit trembler la terre…
En me retournant vers lui je m’aperçus qu’il s’était tourné de moitié m’exposant son flan gauche, et vacillait sur ces jambe velues.
Il perdit alors l’équilibre et retomba sur moi…

Je n’eus le temps que de rapprocher ma lame sur ma poitrine, la pointe dépassant ma tête de quelque centimètre. Le ciel s’obscurcit d’un coup et en l’espace d’une fraction de seconde je me retrouvai dans la chair du troll, tombé à terre. Sa chair était visqueuse et sentait une odeur nauséabonde. En quelques coups d’épée je me frayai un chemin à travers ses viscères, et je me rendis compte que le cœur du monstre battait encore, car les veines que fendait du tranchant de mon épée, expulsaient un sang encore sous pression. Et d’ailleurs je l’atteignis après quelques coups. C’était un gros paquet de tuyaux de trois mètre de haut, bougeant régulièrement toute les deux secondes dans un grondement sourd. Pris par une envie irréelle de haine je lui infligea le coup de grâce en lui enfonçant ma lame dans le cœur. Mais rien ne ce passa. Au bout de quelque seconde jusqu’au moment ou une dizaine de fissure s’étendirent de la blessure, se propageant sur toute la surface de ce gros muscle fatigué. Il en sortit des rayons lumière aveuglants et le sol, ainsi que la chair puante qui m’entourait commencèrent à trembler de plus en plus violemment dans un grondement sournois.
Tout à coup il y eu une explosion et je fus projeté, perdant connaissance à travers une pluie de confettis de chair gluante.
Soudain le noir…

Je ne savais si j’étais mort et le fait de ne point savoir laissait apparaître dans mon imagination, une angoisse grandissante. Je me sentait flotter et ne ressentais aucune douleur. Des milliers de couleurs se présentaient à mes yeux, tels des arcs-en-ciel multiples se battant les uns contre les autre pour la possession d’un ciel éphémère. Des flashs, des souvenirs mélangés se mirent en relais de ma conscience. Un calme divin surveillait mon attention et le temps n’était plus. Mais j’eus l’impression que quelques chants de moines d’aïvlinia me berçaient l’oreille endormie. Où
étais-je ? Mon père était-ils mort ?
Les réponses à ces questions étaient quelque part, mais sans pouvoir y répondre, je n’aspirais en ce moment, qu’à les trouver pour regagner le logis familial avec mon père. Hélas ma torpeur était là, présente comme une lune implacable sur ma nature endormie. Toute ma vision s’écroula tout à coup faisant tomber les couleurs de la quiétude dans les profondeurs d’une douleur nouvelle.
Mes yeux s’ouvrirent difficilement et je fus aveuglé par une lumière blanche belle et majestueuse mais troublante. Cette lumière était en fait le soleil qui semblait rugir de mille éclats. Je refermai les yeux instinctivement. Le visage crispé, je pris une grande bouffée d’air et me mis sur mes genoux quelque peu difficilement. Je ressentis l’impression d’avoir dormi des jours durant. En mettant mes mains parterre je m’aperçus, étonné, que le sol était glacé. J’ouvris les yeux, mais ma vue était floue ; elle s’éclaircit peu à peu et je fus forcé de constater que le panorama était enneigé.
J’étais toujours sur le lieu de la bataille, mais la seule chose ayant changée était qu’il n’y restait que des cadavres ensevelis sous un épais manteau de neige. A perte de vue, que des morts. Aucun bruit sinon le cri des charognards volant dans un ciel nuageux. Ce paysage était effrayant car, une fois debout, je fus le seul épargné. J’eus d’énormes difficultés à me mouvoir à travers tous ces corps ; sous la neige je ne les voyais pas bien et de plus, mon armure était sévèrement rouillée. Comme si elle était restée des journées entières sous la pluie.
Cela m’entraîna à me demander pourquoi il avait neigé, vu que la bataille du fort des corbis nacrés avait eu lieu en pleine saison des carolinias (été).
Pourquoi faisait-il aussi froid et surtout pourquoi le paysage était parsemé de mort ? Normalement à chaque fois qu’une bataille était terminée, on ramassait les morts, enterrant les hommes et brûlant les bêtes. Mais là c’était comme si tout le monde était mort en même temps. Pourquoi étais-je le seul ? Et surtout combien de temps étais-je resté inconscient ? Apparemment, vu la situation, près de trois tempiss s’étaient écoulés (près de six mois chez nous). Mais cela me semblait invraisemblable.

A une centaine de mètres de moi j’aperçus une lueur bleue intense et étrange. De la même couleur que mon épée incendémia. Arrivé sur les lieux, c’était mon épée plantée dans le sol enneigé. Des étincelles descendaient de l’épée s’infiltraient sous la neige. Une ombre passa furtivement devant moi. Je me retourna mais ne vis rien, sinon un bleu aveuglant. Je pris le pommeau de mon arme en main et tira dessus faisant la grimace, car l’épée sortit avec difficulté. Au moment ou le bout le la lame sortit de terre une onde de choc se déploya mélangeant les corps et la neige. Je fus envoyé à trois mètre au sol… La neige fondit d’un coup sur un rayon de deux mètre autour du trou qu’avait laissée mon incendémia. Je me leva et alla au centre de cette auréole calcinée. Un liquide rougeâtre visqueux ressemblant à du sang sortait du trou.

D’un coup une sonnerie irréelle se mit à retentir…

C’était un bruit grave et lourd comme celui que produit un cor de chasse, mais des centaines de fois plus fort et plus grave. Je fus effrayé et regarda tout autour de moi. Les nuages s’amoncelèrent au midi et une obscurité légère s’installa sur ce paysage d’apocalypse. Quelque chose bougea soudain derrière moi. Rien, mais je remarqua le corps d’un homme débarrassé de la neige et brûlé à cause de la déflagration de tout à l’heure. La peau de son visage avait fondu et on pouvait voir son globe oculaire.
Cet œil était d’une couleur rouge pétante que l’on pouvait voir dans l’ombre. Cela me choqua mais à l’instant ou je m’aperçu de cela, sa mâchoire dont les lèvres qui avaient fondu laissaient entrevoir une dentition noirâtre, s’ouvrit d’un coup en même temps que son autre œil. Cet homme irréel pris appuis sur ses deux mains et se redressa lentement, la tête baissée en produisant un gémissement étouffé à la limite d’un soupir forcé. Ce gémissement se multiplia partout dans la plaine. Je regardai tout autour et vis partout que les corps se levèrent tous en même temps comme commandés par le retentissement sonore.
Quelque chose transperça mon cou et s’introduisit dans mon corps. Surpris, en me retournant légèrement je vis le visage du premier mort que j’avais vu se lever, avec sa langue démesurée plantée dans ma nuque, ses yeux me fixant. Tout autour, les hommes morts deux décades auparavant, se rapprochaient de moi, avec leurs bras levés.
Mon regard se reposa sur mon agresseur, qui me tenait fermement, de ses mains décomposées. Sa langue plantée dans ma nuque, je ne pouvais rien faire. D’un coup il planta ses dents dans la chair de mon cou, faisant gicler du sang sur mon visage blême. Ce même sang remonta dans ma gorge et sortit de ma bouche abondamment. Je sentis plusieurs parties de mon armure tomber. Diverses morsures crispèrent mes membres endoloris. Les derniers sons que j’entendis furent le bruit liquide de mes viscères tombant à terre et mes os se brisant dans mes chairs déchirées. Ma tête, encore habillé de mon casque en ferraille s’était penchée en arrière.
A travers la visière du casque, l’on pouvait voir un de mes yeux, le regard fixé dans les nuages, faisant couler une larme scintillante. Mon corps rendit sa dernière expiration emplit d’une buée blanchâtre et cet œil immobile se referma doucement, du fait du craquement de mon crâne se fendant y faisant couler un sang fluide et chaud…

Je me réveillai en sursaut. J’étais dans mon lit entouré de mes parents, mon front humide et transpirant tellement que mes habits de cotons en étaient trempes. Mon père me pris la main et me demanda si j’allais mieux. Sur l’instant je ne compris pas. Je croyais mon père mort. Il me dit que l’on m’avait retrouvé sur le chemin dans la forêt menant au fort des corbis nacrés, voila quelque décade. Inconscient, étendu dans le fausset. Et que ce fut un paysan qui m’avait retrouvé ainsi. Ma mère rajouta que tout ce temps ou j’étais resté dans l’inconscience la plus pure, j’avais eu un sommeil très agité et des montés de fièvre anormales.
Je fus alors tellement soulagé que je pris mon père dans mes bras et lui dit que je ne voulais plus qu’il aille à la guerre. Mon père eu soudain un mouvement de recul et me regarda d’un air étonné, ses mais sur mes épaules. Il regarda ma mère brièvement et se retourna vers moi et me dit :
- comment ça ? Quelle guerre ?
 


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petitpierre  le 11-07-2007 à 02:06:34  #   (site)

remerciments spontannés!
hihi

Dodoche  le 11-07-2007 à 00:52:59  #

Moi celui la jlm bien!!Continu sur cette voi si c vraimen ske tu aime fer!!Les debut son tj difficiles mais plus on recoi de critik plu on avance!alor bha jte souhaite tte la merde posible!

 
 
posté le 10-07-2007 à 21:16:57

ViSiO


diablo *ViSiO* diablo





Cela faisait quatre heures que je roulais sur la route quarante-sept. J’étais parti de Portland dans l’Oregon pour rejoindre ma femme Cheryl et ma fille Sidney à Boise dans l’Idaho. Soit six cent kilomètres de routes montagneuses. Elles étaient parties chez ma mère pour les vacances d’hiver, depuis trois jours. Je n’étais pas parti avec elles, car je n’étais en vacance que depuis la veille. Je m’étais mis en route ce matin à huit heures et demi avec ma vieille Ford chargée comme une mule, car Cheryl était partit mercredi matin avec le strict minimum. Le fait d’être en vacance était pour moi très appréciable car cela faisait près d’un an que je n’en avais pas pris. C’est vrai qu’avec mon boulot je n’en avais pas trop le temps.

J’étais le patron d’une PME de maçonnerie dans la banlieue de Portland ; une petite entreprise se portant très bien d’ailleurs. Vu sa taille je n’avais que peu d’employés, il y avait Kerry Chaman la secrétaire, Max Stamford mon chef d’équipe et bien sur Wil Freeman, Peter Santiano, Joe Lockley, Micky Blackfields et Josh Harper mes ouvriers. Une super équipe que j’avais recruté grâce à des relations et aux bouches à oreilles. Ils faisaient du bon boulot ces mecs là, il faut dire qu’ils étaient bien payés aussi. Des ouvriers payés à dix dollars de l’heure ce n’était pas très répandu dans ce secteur d’activité. Et ça mes mecs ils le savaient et ils me le rendaient bien. Bon il y avait toujours ce satané Josh qui se plaignait quasi tout le temps, mais heureusement je pouvais toujours compter sur Max pour le recadrer et le motiver. Max était un ami de longue date, on avait fait nos classes ensemble et par la suite nous avions eu l’idée de monter cette PME. Bon se qui est sûr c’est qu’à cette époque Max et moi étions fauchés comme les blés. On vivait chacun dans un trou à rats dans le centre ville de Portland et on travaillait à droite à gauche, et au black le plus fréquemment que je sache. C’était à cette époque que j’avais rencontré Cheryl. Elle était la fille d’un homme d’affaire travaillant dans l’export import de prêt-à-porter. Il se prénommait Carter Dixit, un homme droit, franc du collier. Il aimait sa fille plus que tout mais n’était pas du genre à faire confiance à n’importe quel petit ami qu’aurait pu avoir Cheryl. Et pourtant, dieu seul sait ce qu’elle lui avait dit, il fut au courant de ma situation et se proposa de m’aider. Cela m’avait surpris à l’époque car je ne sortais avec Cheryl que depuis six mois. Il était venu me voir un soir qu’elle n’était pas là et m’avais mis les mains sur mes épaules en me disant qu’il était prêt à financer mon projet à une seule condition. Cette condition était que je prenne soins de Cheryl et que je me maris avec elle la même année. Ce qui était sûr c’est qu’il venait de me donner sa main, en quelque sorte. Deux mois après, Cheryl et moi étions mariés, Carter avait tenu promesse et nous avait, à Max et moi donné le financement nécessaire à la création de nôtre boîte. Ce fut la plus belle année de ma vie, en plus Cheryl m’avait annoncé qu’elle était enceinte près de trois mois après les noces. Et depuis, six années s’étaient écoulées, l’entreprise marchait bon train. Elle était en pleine expansion. Voilà un an, j’avais agrandi l’entrepôt de deux cent mètres carrés et embauché Wil en plus. Il faut avoué que ces temps-ci le bâtiment rapportait énormément. La banlieux de Portland s’était considérablement étendue, surtout au nord là ou était mon entreprise. D’ailleurs, Montgomery qui, il y dix années de cela était un petit village, cité dortoir voisine de portland, en faisait maintenant partie. Comme le Bronx à New York. Les chantiers se sont alors multiplié en l’espace d’une dizaine d’années, surtout depuis trois ans de ça. Le fait de construire des quartiers entièrement constitués de maison ressemblant les unes aux autres était en vogue. Moi j’avais trouvé le piston, je m’étais lié d’amitié avec un contremaître qui me rencardait sur toutes les nouvelles occasions. Et depuis je n’envoyais mes hommes que sur des chantiers de ce type. C’était l’occasion de gagner du temps et comme chacun sait, le temps c’est de l’argent. Et de plus, cela payait bien ces lotissements préfabriqués. Donc après plus d’une année sans repos, Cheryl et moi avions projeté de fêter thanksgiving chez ma mère, puis de passer le restant des vacances à Salt lake city pour les jeux olympiques d’hiver. Enfin un moment privilégié avec ma femme et ma fille, j’en avais tellement rêvé et me voilà sur la route pour aller les rejoindre. Il était alors bientôt onze heures…

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Il faisait un temps de chien sur la route. Une bonne averse et beaucoup de vent me rendaient la conduite difficile. Pourtant, la veille la météo annonçait beau temps pendant plus de trois jours. On ne devait voir arriver de dépression que pour le mardi mais apparemment ils s’étaient trompés. Il ne faut pas se fier à ce qu’ils disent, il est vrai, mais ce fut rare que le service de la météo se trompe à ce point. J’allumais la radio ayant pour intention d’écouter de nouvelles prévisions mais tout ce que j’entendis fût un grésillement irrégulier. J’espérais qu’en tournant la molette je capterais une autre station mais il n’en était rien, toujours ce grésillement. Je l’éteignis donc mais au moment ou je relevais le regard sur la route, je vis une personne plantée au milieu. Pris par surprise j’eu instinctivement le réflexe de braquer à droite pour l’éviter. La voiture fit un tête à queue et alla finir dans le fausset violement. Ma tête percuta la fenêtre et l’air bag sortit immédiatement. Je perdis connaissance et me réveillai presque vingt minutes plus tard la tête ankylosée. Le choc m’avait fait taper la tête et je saignais car le tissu de l’airbag en était imprégné. Je pris deux minutes pour récupérer car j’étais encore dans le flou. J’ouvris ensuite la porte et détachai ma ceinture de sécurité. Je m’extirpai assez difficilement de l’airbag car celui-ci était encore gonflé. Une fois dehors, je me teins à la portière, mes jambes me tenaient faiblement et mon équilibre était quelque peu déstabilisé. Mes esprits récupérés, je regardai tout autour de moi pour voir si la personne qui était sur la route, et m’avait fait faire cette cascade était toujours là, mais en vain car je fût tout seul planté sur la chaussée. Incompréhensible.
La voiture était complètement dans le fausset et s’était encastrée sur une grosse branche qui avait traversait la vitre arrière droite. C’était évidant, je ne pourrais pas m’en sortir seul sur ce coup-là, il me faillait de l’aide mais ou trouver quelqu’un ? Ma pensé première était que j’allais marcher un bon moment avant de trouver un semblant de civilisation. En refermant la porte je m’aperçu qu’il y avait un panneau juste devant la voiture. Il y était marqué le nom de deux villages ; l’un s’appelait Highckrik à soixante miles et l’autre était Fearsmoutain situé juste à douze miles. Je ne pris pas cent ans pour réfléchir, je parti en hâte en allant dans la direction inverse de ma première destination. Au bout de dix minutes de marche, je vis une petite route sur ma droite avec un vieux panneau en bois où il y était écrit le nom du village que je voulais rejoindre. La peinture qui avait servi à son écriture était craquelée et tellement vieille que l’on pouvait à peine voir ce qui y était écrit. La route, qui filait tout droit à flan de montagne, était si exigu que deux voiture n’auraient pas pu se croiser. Le goudron y était très abîmé et de l’herbe poussait abondamment dans ses moindres aspérités, comme si plus aucun véhicule ne l’avait empreinté. Sur ma gauche, la rambarde de sécurité était toute tordue, mais à mon grand étonnement, elle l’était régulièrement. Elle était couverte d’un lichen rougeâtre avec des taches blanches difformes. Cela valut de me poser quelques questions.

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Près d’un quart d’heure plus tard, j’arrivai sur un pont. A ma grande surprise je vis qu’il était composé de deux cortes tendues avec de vieilles planches sur un vide angoissant. A ce moment l’idée de rebrousser chemin me traversa l’esprit. Ayant le vertige depuis ma plus tendre enfance, le fait de m’aventurer sur cette construction si inquiétante me paraissait dangereux. Mais après deux minutes de réflexion je me dis que je n’avais, hélas le choix. Ce village était le plus proche de ma voiture et revenir à celle-ci ne servirai à rien, puisque après plus de dix minutes passées à marché sur la route quarante-sept, je n’avais croisé aucun véhicule. Je m’engageai alors sur cette infrastructure fragile et mouvante avec une appréhension de plus en plus grande. Je pris la main courante en avançant lentement, la tête relevée pour ne pas regarder de par le bas. Ce fût vraiment éprouvant. Arrivé presque au milieu j’aperçu un oiseau dans le ciel blanc, oiseau qui me parût d’ailleurs démesurément immense. Je me retournai pour le suivre du regard quand mon pied droit glissa sur le coté. Je tombai lourdement sur les lattes de bois qui éclatèrent en plusieurs morceaux. En tombant j’eu le réflexe de bien empoigner la main courante avec ma main droite, qui ne l’avait pas lâchée. Mes deux jambes passèrent dans le vide. Pris de panique je gesticulai de tout mon corps en criant sauvagement. Je me mis à regarder partout tout autour de moi et mon regard se posa soudainement au bout du pont. Il y avait une petite fille au milieu du chemin, les épaules parallèle à celui-ci, et la tête légèrement tournée en ma direction avec ses longs cheveux bruns sur son visage.

Elle était habillée d’une longue robe noire avec des petits motifs blancs et des chaussures noires cirées. Automatiquement je lui criai de m’aider, mais la petite ne bougeait pas immobile, me fixant de ses yeux noirs grand ouverts à travers ses cheveux. En recommençant à gesticuler et à lui crier de me venir en aide, j’essayai de lui faire un signe de la main gauche, le coude posé sur le bord d’une planche. Mais tout à coup la planche se rompit sous mon poids, mon corps bascula et mon portable tomba dans le précipice. J’étais totalement effrayé, tout mon poids reposait sur ma main droite qui commençait à lâcher prise. Sur le coup, pris par la peur aucun son ne sortait de ma bouche. De ma posture je ne pouvais plus voir la petite fille. En essayant de me balancer, je me saisi du rebord d’une planche, mais à ce moment ma main droite lâcha prise. Tout mon poids se bascula sur ma main gauche, saisie de cette planche humide. Mais celle-ci dérapa à son tour. Mon corps tomba dans le vide. En chutant j’aperçu brièvement la petite fille, planté au bord du précipice. Je la vis de plus en plus petite, l’éloignement et un brouillard dense troublant ma vue. Une larme se décolla alors de mon visage et se perdit dans mon champ de vision. Ce fut la dernière chose que je vis…




------(peut être 2°chapitre)------



Sidney arriva en hâte devant sa mère, sortant à peine de la douche et encore toute moite sous son peignoir.

- Maman ? demanda Sidney en regardant sa mère avec des yeux de chien.
- Oui, quoi ? Lui répondit Cheryl calmement. Cheryl était en train de faire les valises quand Sidney était entrée. Elle pliait méthodiquement ses affaires pour qu’elles prennent le moins de place possible.
- Je suis obligée d’y aller ? Tu sais bien que samedi soir c’est l’anniversaire de rebecca.
- Je sais, mais tu n’as pas vu ta grand-mère depuis très longtemps. Et puis c’était prévu depuis un bon moment, lui répondit-elle tout en continuant son rangement.
- Mais je lui avais promis ! dit Sidney aussi sec.
- Il ne faut pas faire de promesse que tu ne peux pas tenir, c’est tout ! Rétorqua Cheryl en regardant sa fille d’un air nonchalant.
- Ha ha ha ! J’adore, t’es super marrante maman !
- Je n’essaye pas d’être marrante mais d’être réaliste, c’est là toute la difficulté que tu as, ma fille, à me comprendre, dit-elle sur un ton ironique.
- Mais bien sur… Je crois que pour que j’arrive à te comprendre, il me faudrait quelques cheveux blancs et deux grammes d’alcool dans le sang  non ? Continua-t-elle dans un persiflage dont elle seule avait le secret. Sa mère devint toute blanche et arrêta de ranger sa valise. Elle tourna la tête et se mit à fixer sa fille d’un regard froid et inexpressif. Elle ouvra les lèvres comme pour dire un mot mais rien ne sortit. Au bout d’une dizaine de seconde elle se remit à son rangement et dit d’une voie à peine audible :
- Dépêches-toi d’aller faire tes affaires, on doit partir avant onze heures si on veut avoir une chance d’arriver chez Janice avant la tombée de la nuit. Sidney regarda le plancher tout en soupirant exagérément. Elle repartit dans le couloir et Cheryl l’entendit ronchonner. A peine Sydney sortie de sa chambre, elle alla fermer la porte et s’assit sur le rebord défait de son lit. La tête prisonnière de ses deux mains, elle se mit à pleurer tout doucement, comme pour ne pas être entendue de sa fille.

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Elle ne comprenait pas pourquoi elle n’arrivait pas à être suffisamment autoritaire avec sa fille. Il est vrai que Sidney était devenue une adolescente, mais Cheryl n’était jamais parvenue à se faire respecter d’elle. Depuis bientôt six années de ça, cela avait empiré quand Cheryl s’était retrouvé au chômage technique. La firme dans laquelle elle travaillait depuis dix ans avait subit une vague de licenciement massif, et elle s’était retrouvé du jour au lendemain sans rien, coincée à la maison. A cette époque Cheryl attendait un autre enfant et n’était qu’à trois mois de l’accouchement. Ce fût une dure épreuve pour elle. Du fait de cette rupture si soudaine avec ses habitudes, elle avait fait une fausse couche. Cela s’était mal passé et Cheryl était devenue stérile. Ce fût un choc pour elle et pour toute la famille. Sidney n’avait alors que neuf ans et d’après Neil, son père, c’était à partir de ce moment qu’elle avait commencé à « changer ». Elle n’était plus là même, ça c’est sur. Elle était devenue froide, sinistre, insolente et s’était complètement renfermée dans son monde, loin de ces parents et loin du monde en général. Avant cet incident, Sidney était une fille plutôt douce et agréable, copine comme jamais avec sa mère et entourée d’amies. Elle riait fréquemment et n’était pas aussi susceptible qu’aujourd’hui. Mais ses dix ans passé ce fût un tournant assez dur à négocier pour ses parents. Elle était devenue en l’espace de deux mois, une peste digne d’être la fille à Satan. Neil et Cheryl l’avaient envoyé à l’age de douze ans, dans un internat réputé assez sévère. Mais bien évidement cela n’avait pas pris. Sidney s’était fait renvoyé au bout d’un mois. Le plus dur pour ses parents était qu’ils s’apercevaient de jour en jour du déclin de leur fille. Ils voyaient bien qu’elle n’était pas bien dans sa peau, mais ils ne savaient pas quoi faire pour l’aider. Ils avaient même essayé de la faire faire suivre par un pédopsychiatre, mais sans trop de résultats.
Près de six moi après sa fausse couche, Cheryl s’était mise à la boisson. Au début, commençant par une bouteille de vin par jour, et de semaines en semaines les bouteilles se multipliaient. Cheryl aussi vivait dans son monde, un monde fait de torpeur et de lassitude. Elle passait ses journées, affalée sur le sofa du salon, devant l’écran de télé avec sa bouteille à coté d’elle, et toujours un sachet de chips ouvert, posé sur la table basse. Il arrivait à Sidney de regarder sa mère, cachée dans l’ombre du couloir, alors qu’elle revenait du collège. Elle la fixait des fois pendant plus d’une vingtaine de minute sans dire un mot. Souvent même sa mère ne regardait même pas la télévision, mais contemplait d’un air hébété le plafond ou bien le paquet de chips. Et puis Neil rentrait, elle rangeait aussitôt les cadavres de bouteilles et remettait celles pleines dans sa cachette. Mais son mari s’en était aperçu depuis un bon moment, mais seulement, il n’avait jamais osé en parler avec elle par crainte qu’elle se brusque et ne fasse quelque chose de redouté pour lui. Comme se couper les veines, se tirer une balle ou même se suicider avec Sidney. Bien sur cela ne pourrait jamais arriver, pensait-il, mais on ne pouvait être sûr de rien. Il est vrai que Cheryl était tellement mal depuis tout ce temps, mais Neil l’aimait de tout son cœur et l’idée de la quitter elle et Sidney, ne lui avait jamais effleurée l’esprit. Au contraire, dans son coin, il faisait tout pour arranger les choses. Quand Cheryl faisait ces crise de démence il était toujours là pour s’occuper d’elle et la calmer. Quand elle n’était pas apte à bien s’occuper de la maison s’était lui, en revenant du travail qui faisait toutes les tâches ménagères. Et cela, sans broncher, sans dire quoi que ce soit qui pourrait accabler Cheryl ou la mettre dans des états furibonds que lui-même n’arriverait pas à gérer. Il faisait tout son possible pour conserver son couple en bonne santé. Bien sûr, de cela, il n’en avait pas toucher un mot aux parent de Cheryl, bien qu’il eu déjà essayé. Mais il redoutait la réaction de son père. C’est vrai qu’il lui avait promis de prendre soin d’elle, et qui sait ce que Carter aurait dit ou fait contre son gendre ? Peut-être qu’il lui aurait reprit Cheryl et Sidney? Ou même il aurait pu ruiner son affaire et le mettre au chômage. Ainsi ne pouvant plus assurer le remboursement du crédit de la maison, il se serait vu être mis à la rue. Alors pourquoi tenter le diable ? Bon d’accord il ne faillait par aucun moyen que les parents de Cheryl soient mis au courant. Sur ce coup là, Sidney lui rendait bien service, elle savait bien évidemment ce qu’il en coûterait s’ils l’étaient, mais elle avait toujours eu une affinité pour son père, supérieure à celle de sa mère, alors elle faisait en sorte de ne rien savoir. Et quand son grand père la questionnait sur l’attitude bizarre de sa mère, elle l’envoyait sur des fausses pistes. Telles que : « maman n’est pas très bien en ce moment » ou bien « Maman a appris la mort d’un proche à elle ». Cela marchait plus ou moins bien, mais ce qui était certain, c’était que carter se doutait de quelque chose mais ne faisait rien qui pourrait causer du tord à sa fille, un peu comme Neil. Cela coûtait tout de même à la famille car Neil savait une chose : mentir n’est pas une façon de vivre convenable, de plus il n’avait pas eu de conversation sérieuse avec sa femme depuis un bout de temps. Cela fragilisait leur relation et Sidney le savait, elle faisait semblant de n’avoir aucun sentiment. Mais pour elle, bien que sa mère la dégoutte, bien qu’elle ne la comprenait pas, elle était quand même sa mère. C’était dur pour elle de se rendre à cette évidence mais malgré cela l’idée de concevoir sa famille éclaté, lui donnait un poids d’amertume dans le ventre à chaque fois qu’elle y pensait. Cheryl était une « morte vivante alcoolisée » s’enfermant de jours en jours dans un complexe d’infériorité. Elle n’arrivait plus à communiquer avec Neil et Sydney et cela participait à sa descente aux enfers. Pour elle l’idée même de se voir réticente à toutes activité se déroulant à l’extérieur du domicile familial l’écœurait. Ce n’était pas comme si elle n’était pas consciente de sa position, bien au contraire. Cependant elle ne faisait rien pour s’en sortir, elle était paralysée par sa peur du monde. Ce monde qui avait fait d’elle ce qu’elle est maintenant. Pendant longtemps elle se disait dans sa tête : « pourquoi reprendre goût à la vie quand la vie n’a pas goût à vous reprendre ? ». C’est cette pensé, autant futile qu’elle soit, qui avait entraîné Cheryl dans ce vice de la paresse. Il aurait fallu qu’elle sorte, qu’elle voit du monde. Neil ne le savait que trop, mais avec son travail qui lui prenait tout son temps, il ne pouvait pas à lui seul combler ce vide que lui inspirait le désespoir de Cheryl. C’est pour cette raison qu’il avait décidé de prendre quelques vacances avec elle et Sidney. Il avait décidé ça juste un mois auparavant et s’était réjouit que cela plaise à Cheryl, qui avait pris cela comme une bonne nouvelle. Il faut dire qu’elle entretenait de bonne relation avec Janice, la mère de Neil. Alors depuis que Neil le lui avait annoncé, il avait vu s’opéré un certain changement dans l’attitude de Cheryl. Elle n’avait pas arrêté de boire pour autant mais elle s’était mise à écrire. Sidney avait constaté que le temps où sa mère était une loque rêvassant devant les chaînes de shopping à la télé, était finit. Maintenant, elle passait ses journées à repasser ou à faire le ménage en écoutant du jazz sur le mange disque que lui avait offert Neil, pour son trente-huitième anniversaire, l’année dernière. Bizarrement Sidney semblait indifférente à ce changement. Pour elle, tant que sa mère n’avait pas arrêté de « s’imbiber », comme elle disait, cela ne changerait rien à l’idée qu’elle se faisait de sa mère. Mais d’une certaine façon, cela commençait à lui redonner espoir, et Neil s’en était aperçu d’ailleurs.
Le mardi soir, la veille du départ, Neil et Cheryl avait fait l’amour trois fois. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu sa femme aussi épanouie. Ce soir là elle lui avait semblait redevenue elle-même, et pour lui cela lui avait valut de redevenir « son petit taureau ». C’était le surnom affectif qu’elle lui donnait, une fois sous la couette. Cette jouissance, Neil l’avait presque oublié, car lui et sa femme n’avait pas fait l’amour depuis des mois. Il s’était même surpris à la contempler dormir. Elle, sa créature idyllique, sa douce, son ange endormi auprès de lui. Il lui refaisait l’amour du regard puis se laissait emporter par le sommeil le tiraillant depuis qu’il s’était couché. Il se blottissait contre son corps dénudé, ramenant le drap de lin au niveau de leurs hanches, la serrant dans ces bras et fermant ces yeux dans le creux de sa nuque moite. Elle ne dormait pas mais peu importe, elle passait son bras par-dessus le sien et prenait sa main dans la sienne, regardant au dehors de la fenêtre le croissant de lune, donnant aux nuages des allures de bêtes imaginaires tout droit sortie d’un roman fantastique…

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Il faisait beau, Cheryl avait finit sa valise et la transportait jusqu’à la voiture. Sidney, elle, était sur la pelouse s’expliquant au téléphone avec sa copine. Crachant discrètement sur ses parents comme le font tous les ados de son age quand ils se voient non autorisé à sortir. Sa mère lui dit alors qu’elles allaient bientôt y aller et qu’il lui restait juste à prendre son sac à main dans le salon. Elle mit la valise dans le coffre en poussant un gros souffle remplaçant l’onomatopée symbolique  « hoooiiiiisss !!! ». Mais soudain elle perdit l’équilibre et tomba sur ses genoux et se prit la tête avec ses mains. Elle cria violemment en se penchant lentement vers le sol. Sidney accouru aussitôt, lui demandant ce qui n’allait pas. Debout à coté de sa mère elle vit du sang s’écouler sur le bitume, sa mère saignait abondamment du nez. Des images traversaient l’esprit de Cheryl. Une multitude de flashs s’imposant à sa conscience, lui assénant des pointes de douleurs extrêmes. Dans une de ces images elle vit Neil mort dans un immense réceptacle entouré de créatures putrides. Cela ressemblait à une sorte de sacrifice dans un monde dépourvu de toute normalité. Dans son flash Neil était mort et sa peau était d’une couleur livide, délaissé de ses vêtements, il gisait là sur cette écuelle géante. Son visage était tout déformé, en particulier sa bouche ainsi que sa gorge, comme si quelque chose où quelqu’un s’était introduit en lui. Ses yeux étaient noirs et des varices de la même couleur en partaient pour s’étendre sur tout son visage. La vue de ce corps nu aussi abîmé et dans une posture tellement irréelle ne pouvait rien laisser croire à Cheryl. Elle ne pouvait nullement deviner que c’était son mari qu’elle avait vu, mais le sentiment que ce fut lui, était une évidence. Comme si elle le savait déjà, comme si ce flash n’était pas qu’une image soudaine apparaissant à son esprit, c’était bien plus que ça. C’était comme une prémonition, une vision du futur. Et cela s’était gravé en elle. Digne d’un tatouage mais pour le cas c’était une inscription mentale. Les mains écartés et posé à plat parterre, elle se remit et se leva. Sa fille était toujours à coté d’elle, paniquée et hystérique, ce qui ne lui ressemblait pas du tout.
- Maman ! Lui dit-elle. Ca va ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu te sens bien ?   
- Ca va je vais bien ne t’inquiète pas, c’est juste que…  Mais sa fille lui coupa net la parole.
- Mais maman, tu saignes ! Dit-elle sur le ton de la contradiction. Sa chemise blanche était imbibée jusqu’au pantalon et une flaque de sang se trouvait être sur le sol, d’une couleur opaque. Cheryl la regarda brièvement sans même répondre à sa fille qui à coté d’elle s’inquiétait. Mais à l’instant où elle y posa le regard, elle cru y voir le visage de Neil. Elle eu un mouvement de recul et Sidney lui mit la mais sur l’épaule et lui dit :
- Maman…Mais dit moi ce qui ne va pas bon sang ! Dans sa tête Sidney était toute chamboulée. Elle n’avait jamais vu sa mère dans un état pareil, bien que par moment elle perdait le contrôle, jamais ce ne fut à ce point. Les bras le long du corps, la tête baissée en direction de la flaque de sang et ses longs cheveux lisse et châtains cachant son visage, Cheryl entrouvrit les lèvres et tourna sa tête vers sa fille. Son visage était immaculé se sang mais le peu de peau non souillé était d’une pâleur cadavérique, de plus son regard était froid et distant. Ce même regard se posa sur Sidney et les lèvres de sa mère laissèrent apparaître un rictus clownesque, montrant une dentition rougeâtre et abîmée.
- c’est sûrement l’alcool ma puce… Non ? dit-elle à sa fille sur un ton plutôt ironique. Sidney était stupéfaite, non seulement elle n’avait jamais vu sa mère dans cet état mais de plus c’était elle qui faisait usage du persiflage face à elle. C’était comme si elles avaient échanché leur rôle dans une pièce de théâtre sordide. Elle retira sa main de l’épaule et recula, comme prise de panique par cette situation jugée anormale. Dans l’instant d’après Cheryl fronça les sourcils et son sourire s’effaça immédiatement.
- Fais-moi le plaisir de prendre le tuyau d’arrosage pour enlever le sang du bitume s’il te plait, que diraient les voisins s’il le voyaient ? Et dépêche-toi tu veux ! Pendant ce temps je vais me changer.
Ces quelques mots avaient été prononcé sur un ton calme mais pourtant si distant. Cheryl était repartit à l’intérieur quasi instantanément et Sidney l’avait regardé, choquée. Il commençait alors à neiger…


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Le vent faisait tournoyer milliers de flocons et certains tombaient dans la flaque de sang pour s’y perdre à jamais, prisonniers du temps. Sidney, elle, était restée là, suspendue dans un silence que la mort jugerait idyllique. Le regard toujours porté sur l’entrée de la maison, comme si elle s’attendait à y voir sortir un monstre, en quel cas sa mère. Mais une légère bourrasque de vent fit voler son écharpe qui se déroula de son coup pour voltiger quelques mètres plus loin. A cet instant précis elle lui coura après et la remis fermement sur elle puis alla derrière la maison pour dérouler le tuyau d’arrosage comme le lui avait ordonné sa mère. Ce qui était drôle, c’était que Sidney n’avait même pas pris le temps de la contester, comme elle l’aurait fait auparavant. Elle s’était contentée d’acquiescer tout en empoignant sa mère du regard. Etait-ce normal ? Sidney arrivée devant le robinet du jardin, se posait cette même question. « Et puis bon je m’en fiche, se disait-elle, elle a qu’à crever cette pute, c’est pas moi qui vais me soucier de sa santé, aussi bien mentale que physique. Il manquerait plus que ça ».
Le tuyau était branché mais le robinet était gelé et Sidney avait beau forcer, la molette ne bougeait pas d’un poil. Elle fit le tour de la battisse pour prévenir Cheryl mais quand elle arriva devant, sa mère fermait la porte d’entrée.
- Maman, le robinet est complètement…
- C’est pas grave, allez monte dans la voiture on y va. Lui lança-t-elle sur un ton enjoué.
- Mais le sang, comme tu l’a si bien dit les voisin vont le voir. Répondit Sidney sur un ton légèrement ironique. Mais sa mère en fit autant :
- Au cas ou tu ne l’aurai pas remarquer Sidney, il neige, et si tu réfléchie ne serait-ce qu’un moment tu pourrais te douter que la neige va recouvrir la flaque ? Non ? Sidney était subjuguée. D’un point de vue extérieur on aurait pu penser que la mère avait trouvé le bon moyen d’avoir le dernier mot avec sa fille. Mais ce n’était pas vraiment le cas. Sidney lui répondit tout doucement :
- Oui maman. Comme si sa mère lui avait dit qu’elle aurait un bonbon si allait faire ses devoirs. Mais hélas pour elle, sa mère lui rengaina un petit sourire et repartit vers la voiture. Elle rangea la valise correctement dans le coffre et ce sans trop de mal puis monta à l’avant. Sidney était déjà montée et regardait à travers sa fenêtre, les bras croisés. Cheryl alluma le contact mais recommença par deux fois à cause du froid. La voiture quitta l’allé puis s’engagea sur la route, crachant un gros paquet de fumée blanche. La voiture s’éloignait peu à peu, disparaissant dans la pénombre blanchâtre de l’averse de neige. Les pelouses étaient devenues de parfaites matelas de neiges amoncelées, ainsi que le bitume de l’allé des Smith. On ne pouvait quasiment plus distinguer l’herbe du goudron sauf leur allé, car au beau milieu de la neige qui la recouvrait, une tache rouge bordeaux gisait là. La neige tombée dans le sang n’avait fait qu’accentuer son épaisseur, et maintenant c’était une patte faisant virer au rouge la couleur de la neige l’entourant.


 


 

        Une main caressa mon visage, délicatement mais pourtant si vite. Mes yeux restaient fermés par crainte de découvrir mon agresseur si doux et si attentionné. Mon corps, endolori, était étendu sur des gros galets et mon bras droit me faisait horriblement mal.
Ou étais-je ? La peur d’entrouvrir les yeux retenait la réponse. Je revoyais ma chute dans le ravin, et ce incessamment comme si je participais à une devinette mentale. Devinette à laquelle je devais trouver la fin d’une histoire. Je n’étais pas mort ça c’était sûr, mais par contre j’y avais réchappé de peu. Ce qui me perturbait le plus, c’était cette petite fille que j’avais vu juste avant de chuter. Qui était-elle ? Est-ce que je la connaissais ? Ce fut drôle car l’ombre d’un instant, en tombant de tout mon poids dans le vide, j’avais cru reconnaître ma fille sidney. Mais cette dernière n’avait que seize ans tant dit ce que la gamine n’en avait que huit où neuf tout au plus. La chose effroyable était qu’elle lui ressemblait tellement, traits pour traits, regards pour regards. Cela me glaçait tellement le sang que je ressenti alors une sorte de peur tenace, s’employant à rendre mes pensées confuses et impatientes. Garder le contrôle fut difficile car les circonstances dans lesquelles je me trouvais étaient peu compréhensibles. Cette situation était comme un mauvais cauchemar dont on ne se souvient plus une fois réveillé, des images incroyables fabriquées par la seule volonté d’une parcelle de notre conscience. Mais quand on y repense à deus fois, dans les moindres rêves que l’on ait pu faire, jamais n’est apparue quelconque douleur. Une douleur si réaliste empoignant notre corps de toute sa consistance, se mêlant à des sentiments que le songe ne connaît ni d’Eve ni d’Aden. Si les rêves manquent des fois de cohérence, s’ils ne sont qu’une représentation éphémère et irréaliste des problèmes de notre existence, sur l’instant ce n’était pas du tout le cas. Et puis s’y est-on déjà surpris à fermer les yeux ? Moi non, et ce fut ce qui m’aida à me rendre compte que je ne rêvais pas.
Quelques minutes s’étaient écoulées, la main froide mais si douce avait interrompu toutes caresses.  Je pris sur moi, et pris la décision d’entrouvrir les yeux pour voir ou est-ce que je me trouvais, en laissant de coté mes craintes d’être happé par mon imagination, alors débordante.
Même les yeux fermés, je m’étais révélé perspicace. J’avais entendu les flots d’une eau vive chatouiller mes oreilles et puis bien sûr mon corps crispé, était allongé dans la douleur d’une eau glacée, stagnant dans les galets.
Je me trouvais dans une sorte crique sombre. Le fond du ravin dans lequel j’étais tombé était en fait un cour d’eau, s’écoulant au travers de deux parois rocheuses. Sa profondeur était immense car j’avais du mal à distinguer la lumière du jour. Surtout que le précipice était assez exigu et voilé par de multiples branchages poussant sur les flans. Ces même branchages avaient du freiner ma chute parce que mon corps tout entier était parsemé d’éraflures et d’écorchures. J’étais tombé dans l’eau et le courant m’avait sûrement déposé sur cette petite plage de galets. Je relevais le haut de mon corps pour me mettre en position assise en m’aidant de mes deux bras, quand une douleur subite me traversa le bras gauche. Je vis alors celui-ci complètement déchiqueté, l’os de mon avant bras était sortit de mes chairs, et ma peau, lacérée, s’était séparée anarchiquement de mon membre saignant abondement. Je perdis l’équilibre et retombais lourdement sur mon dos douloureux. J’eus sur l’instant, comme l’impression de perdre connaissance, mais cette douleur atroce me rappela à l’ordre. Elle fut si tenace que je serais mes deux poings de toutes mes forces. Je fus choqué quand, en tournant la tête en direction de ma blessure, je vis que ma main gauche n’avait pas du tout bougé. Mon bras qui était alors démis, ne répondait plus de ma volonté. Ce fut difficile de réfléchir à que faire en ressentant se mal-être si physique. Que devais-je faire ? Est-ce que j’étais encore capable de me relever ? Le seul moyen de le savoir était de m’y employer, et vite, car je perdais beaucoup de sang. Malgré la souffrance, je me redressa et me mis sur les genoux en prenant appuis sur ma main droite. Mon bras gauche n’était retenu au reste de mon anatomie que par un épais lambeau de chair violacée. Il pendait telle une cuisse de poulet que l’on aurait désossé de son logement, tordue, inanimée et putride. La vue de cette forme sanglante me fit vomir. Mon vomi fut éjecté dans l’eau semi rougeâtre et se dispersa dans celle-ci.
C’est drôle mais dans des occasions pareilles, on sait toujours plus où moins quoi faire. Je déplaçais mon équilibre sur mon fessier et utilisais ma main libre pour fouiller dans mes poches. L’ennui était que mon jean était très serré. Cela ressemblait à une sorte de périple, pour arriver à glisser mes doigts dans le peu d’espace que représentaient ces poches. Du bout des doigts je parvins à pincer mon canif qui s’extirpa plutôt lentement du tissu. Une fois l’outil en main j’essayai de sortir la lame, mais ce n’était pas si facile de le faire que d’une main. Une dizaine de minutes plus tard ce fut fait. Ce que j’allais faire, en revanche allait être plus difficile pour moi. Mon canif n’était pas très tranchant, il faut dire que je ne m’en servais pas souvent, c’était un vieux couteau que m’avait offert Sidney l’année dernière. Joli cadeau, d’accord, mais d’une qualité pour le peu assez douteuse. Il fallait bien que je coupe le peu de chairs retenant mon bras au reste de mon anatomie. L’avenir de ce dernier était déjà fichu, j’étais perdu près d’un village isolé, j’avais du mal à me mouvoir et de plus je n’avais pas de glacière pour éviter qu’il ne se détériore. Alors il valait mieux se résoudre à l’idée que pour le reste de ma vie j’allais être manchot. Bien sur l’idée serait bonne si on pouvait savoir l’issue de mes des aventures. Pour survivre, il fallait vite rejoindre la route qui se trouvait tout en haut du gouffre, et ce ne serait pas une sinécure si je possédais toutes mes capacités physiques. Hélas la douleur qui traversa mon être au moment où je sectionnai mon membre, tombant dans l’eau glacée me rappela que cela allait en être une. La nausée s’interposa entre moi et ma volonté à sortir de cette macabre situation. Cela ne dura que quelques secondes mais en regardant tout autour de moi, en voyant tout le sang que je venais de perdre, l’équation me parue flagrante. Si je ne me dépêchais pas à vite me faire un garrot et remonter tant bien que mal de ce trou, plus jamais je ne reverrais ma famille. En réfléchissant à cela, mon couteau toujour empoigné, mon avant bras gauche commençant à se laisser flotter entre les rochers, le regard dans le vide, un bruit d’éclaboussures et de grognements sourds me sortirent de ma turpitude. Non loin de là, à une bonne soixantaine de mètres au moins, en amont du cours d’eau, un ours chassait dans les remous. La vue de cet animal majestueux mais pourtant si effrayant me pris au ventre. Je fus d’une efficacité redoutable, ma chemise s’était presque enlevée d’elle-même et les complications pour la nouer autour de mon bras, inexistantes. Même la douleur ne fut qu’insignifiante, par rapport à la peur que j’avais que le mastodonte ne me renifle. Je repris le canif qui s’était logé entre de gros cailloux et me mis sur mes jambes frêles. En commençant à marcher difficilement entre les rochers je perdis à peine l’équilibre, ce qui me valut de laisser tomber mon canif dans l’eau dans un bruit liquide. Je me baissai pour le ramasser, mais une fois la tête près de l’eau, je vis que l’animal m’avait repéré et s’était mis en tête de me poursuivre, vu qu’il venait rapidement en ma direction. Au diable le canif, je couru comme un fou ne sachant même pas ou je mettais les pieds. Mais ou bout de quelques mètre une pierre se délogea et me fit tomber lourdement sur un tapis de branches pourries. Au moment de ma chute un retentissement sonore se fit entendre. Ce fut comme l’addition de milliers de cors de chasse sonnant simultanément. De plus la nuit était tombée d’un coup, en à peine quelques secondes. Plutôt étonnant me dis-je, mais je n’avais pas oublié la nature de l’être qui me poursuivait alors. Un grognement inaudible m’aida à ne pas oublier qu’il était encore derrière moi. Par contre le grognement que je venais d’entendre ne ressemblait pas en tous points à celui que pourrait faire un ours, autant enragé qu’il soit. En appuis sur mon bras droit je me retournai et fus stupéfait pas ce que je vis. Ce n’était plus un ours qui se tenait sur ses deux pattes arrière, mais une sorte de monstre ayant vaguement l’apparence d’un ours. Des lambeaux de fourrure s’étaient arrachés de son corps difforme et pendaient sur ses flancs, ces yeux étaient rouges sang et paraissaient briller dans la pénombre. Une multitude de petites cornes avaient poussé sur son échine mais surtout, de tout son corps des espèces de petites aspérités laissaient s’évacuer une matière rougeâtre et gluante, ainsi que de sa gueule. En regardant cette dernière je m’aperçu que sa langue était d’une forme quelque peu étrange. Elle s’était épaissie et allongée, et en son bout, s’était divisée en une dizaine de petites langues possédant de minuscules dents sur leurs contours. Au beau milieu de ces petites langues mouvantes se trouvait un trou cerclé de dent lui aussi, et dégoulinant de matière visqueuse. L’image que présentait cette bête gisant au milieu de la rivière, avec en arrière plan la forêt sombre éclairée par un horizon aux couleurs chatoyantes, était effroyable.
Je n’avais plus peur, se fut l’instinct de survie qui prit le relais. Je me mis debout tout en continuant à fixer du regard le monstre, qui bizarrement, ne semblait plus vouloir me poursuivre. Il restait là, faisant virevolter sa langue affreuse, cette dernière fouettant l’air violement. Peu importe, il fallait partir. Soudain au moment ou je quittai la bête du regard et que je me retournai pour reprendre ma fuite je fus surpris. La petite fille qui m’était apparue lors de ma chute dans le ravin, se tenait là devant moi. Et effet je ne m’étais pas trompé, cette petite fille était bien Sidney à l’âge de neuf ans. Mais comment cela se pouvait-il ? Elle était là devant moi toujours habillée de la même façon, la tête penchée sur le coté, la peau livide d’une couleur blanchâtre laissant apparaître plusieurs varices et vergetures sur l’ensemble de son visage. Mais ce qui me fit peur au plus haut point était que ses yeux étaient entièrement noirs, un noir profond et intense. Et de ses yeux s’écoulait des larmes ayant la même couleur et la même consistance que celle du mazout. Ces larmes s’écoulaient sur ces joues chétives et tombaient dans l’eau faisant un bruit de crépitement comme si ce fut de l’huile bouillante. La petite fille entrouvra ses lèvres bleuies. Je me concentrai sur les mots qu’elle allait prononcer et sentis tout à coup une chose glaciale se posant sur ma poitrine. En baissant les yeux je vis sa main qui était rentrée dans mon torse comme dans du beurre. Mais le sang ne coulait pas. Mon regard se reposa sur son visage mais ma vision devenait de plus en plus floue. Mais paupières devenaient aussi lourdes que ma peur en l’instant présent. J’étais en train de sombrer dans l’évanouissement quand la dernière chose que je vis fut horrible, le corps de la petite fille fondait comme le ferait une bougie. Sa peau dégoulinait sur ses vêtements et tombait dans l’eau. Ma vision s’obscurcit alors et ma tête ainsi que mon corps basculèrent en arrière. Tombant dans l’inconscience la plus pure…












    Sidney se demandait ce qui avait pu se passer à leur départ, se remémorant la scène mîntes et mîntes fois dans sa tête. D’un coté elle avait envie de comprendre les agissements de sa mère mais d’un autre coté tout cela lui importait que peu. Cheryl avait totalement changé de caractère en l’espace d’une dizaine de minutes. De nature à subir et non à prendre les devants avec l’autorité correspondante, elle avait fait naître un certain espoir chez sa fille. Pour une fois qu’elle lui tenait tête, Sidney voyait cela comme un changement certes, mais un bon. Ce fut pour elle une amélioration, que ce soit pour elle-même où pour l’avenir. Revirement de situation, sa mère tenait les rennes dorénavant. Mais une question trottait dans sa tête, elle se demandait pourquoi Cheryl était tombée sur le bitume. Que lui était-il passé par la tête à ce moment là ? Ce n’était pas bénin, elle avait quand même saigné du nez, et pas qu’un peu en plus.
Sidney avait bien l’envie de lui demander pourquoi ci, pourquoi ça, mais l’ambiance dans la voiture était d’une lourdeur accablante. Cheryl était concentrée sur la route, fixant celle-ci sans cligner des yeux, sans avoir ne serais-ce qu’un soupçon d’attention pour sa fille, qui elle contemplait, muette, le paysage enneigé au dehors. Cela faisait presque près de deux heures qu’elles roulaient ainsi, dans les remous d’un hiver taciturne qui rendait la voiture minuscule dans sa blancheur opaque.
« Merde j’aurais dû aller pisser avant de prendre la voiture, cette conne n’est pas près de s’arrêter à mon  avis » se dit Sidney regardant brièvement sa mère du coin de l’œil. Mais au moment où elle reposa son regard sur la route Cheryl lui dit alors :
« - On va devoir s’arrêter pour faire le plein ma puce ; j’ai carrément oublier de le faire avant de partir. Comme ça si tu as envie d’aller aux toilettes…
- Euh… oui si tu veux. Répondit Sidney calmement mais avec une pointe d’anxiété.
- Ce n’est pas que je le veuille, c’est juste que la voiture en a besoin c’est tout. Et puis de toutes façons moi aussi j’ai envie de faire une pause. Ca se voit que ce n’est pas toi qui a le volant. Dit-elle avec un sourire niait en regardant sa fille bêtement.
- Mais maman je ne t’ai rien dit, moi aussi j’ai envie de faire une pause. Je commence à avoir les jambes ankylosées. Et s’il faut faire le plein c’est normal, arrête de t’exciter comme ça. Rétorqua Sidney à sa mère semblant vouloir faire valoir ces droits de fille sur un ton posé.
- Mais je ne m’excite pas Sidney, c’est juste que tu pourrais être un tout petit peu plus joyeuse, je sais bien que cela ne te plait pas du tout, le fait de venir avec moi mais ce n’est pas en faisant la gueule que le voyage se passera mieux. Tu penses pas ? Répondit sa mère sur un ton convainquant. »
Sidney était subjuguée intérieurement, le comportement de sa mère était de plus en plus bizarre.
« - Tu peux regarder sur la carte, voir le village le plus proche ou l’on pourrait s’arrêter un moment, s’il te plait ? » La pédagogie était alors du coté de Cheryl.
« - Euh, oui, bien sûr maman. Dit Sidney ironiquement à sa mère. »

Elle sortit la carte de la boite à gants et la déploya difficilement dans la voiture.
« - Il n’y a pas de village à moins d’une centaine de kilomètres, à part un tout petit, il s’appelle Fearsmountain.
- Quel drôle de nom pour un village, ce n’est pas très commun. Lui répondit sa mère, étonnée.
- Je sais bien, mais c’est le seul.
- Il est à combien de là ou nous nous trouvons ?
- Bé un peu moins de vingt bornes.
- Très bien je suis à peu près sûre qu’il y aura une station service et des toilettes, sans quoi on serait un peu dans la panade.
- Ca c’est sûr parce que je vais me faire dessus ! Dit Sidney avec une esquisse de sourire illuminant ses lèvres.
- Et bien tu vois, je savais bien que tu avais envie d’aller aux waters. Depuis vingt bonnes minutes tu te tords, les mains entre les cuisses.
- Oui c’est vrai, et là je n’en peux plus.
- J’ai remarqué.
- Maman ? Dit Sidney sur un léger ton implorant.
- Oui ? répondit sa mère en la regardant brièvement.
- Qu’est-ce qu’il t’est arrivé tout à l’heure à la maison ? Je sais bien que tu voudra probablement pas m’en parler, mais tu m’a fais peur, et je sais que ça ne t’est jamais arrivé, en tout cas pas en ma présence. C’était quoi?
- Rien du tout, c’est juste que ces temps-ci je suis assez fatigué.
- Mais maman tu t’es effondrée et tu as saigné du nez quand même !
Cheryl semblait déstabilisée, elle empoignait fortement le volant de la Ford et son regard vacillait de droite à gauche. Mais quelque part en elle, dans une parcelle qu’elle avait mit de coté depuis bien longtemps, une petite voie lui disait de tout dire à sa fille. Depuis tant de temps qu’elles ne s’adressaient même pas la parole, en cet instant précis elle en ressentait un immense besoin.
- J’ai, euh… Comment dire…
Elle hésitait sur les mots qu’elle allait prononcer devant sa fille. Comme si elle avait peur de la décevoir ou peur de la réaction qu’elle pourrait avoir, en lui disant que depuis quelques jours des visions épouvantables l’harcelaient.
- Et bé ! T’accouches ! Lui dit Sidney en faisant de gros yeux. Sa mère la regarda, fronçant les sourcils.
- Tu te calme tu veux ! Lui rétorqua Cheryl. Sidney s’excusa tout en rangeant la carte dans la boite à gants.
- Tout à l’heure en mettant les bagages dans la voiture j’ai eu une sorte de malaise et…
Mais sa fille lui coupa net la parole.
- Oui ça j’avais vu, merci.
- Tu veux que je t’explique oui ou non ?
Sidney s’était affalée dans son siège, en mettant le pied droit sur le tableau de bord, et regardait droit devant elle, ne semblant pas écouter ce que lui raconter sa mère.
- Ouais c’est bon vas-y.
- J’ai eu une vision de ton père. Dit-elle calmement tout en regardant le pied de Sidney.
Sidney se retourna lentement en fixant sa mère, ses sourcils haussés.
- Quoi ?
- Je te dis que…
- Je savais que tu étais déjantée mais à ce point, j’étais loin de m’en douter !
- Sidney tu…
- Des visions… Et puis quoi encore ! Tu vas me dire que tu es en communication avec papa aussi, ou avec des forces qui me sont inconnues ou inaccessibles aussi non ?
Cheryl était devenue toute rouge et bouillait sur place. Comme si elle pâtissait d’une bouffée de chaleur intense. Sa fille était en train de se moquer d’elle, et ne savait pas comment changer la situation. Sidney se mit à rire, d’un ricanement forcé et pas du tout naturel.
- Remarque, c’est pas cher comme téléphone ! Dit-elle sur un ton enjoué. Et puis son rire ridicule reprit de plus belle et dura bien une bonne minute. Cheryl essayait de relativiser la situation, mais n’y arrivait pas pour le moins du monde. Sa fille la prenait pour une barge et cela la faisait rire, elle aurait voulu l’étrangler sur l’instant présent. Elle se mit alors à regarder sa Sidney d’un regard noir et glacial mais sa fille voyant cela lui envoya :
- Quoi ?... Tu essayes de m’envoyer un message ? Désolée mais j’ai résilié mon contrat avec « medium téléphonie » maman. Sidney éclata de rire à en pleurer.
- Putain c’est pas possible je vais vraiment me pisser dessus ! Dit Sidney en se prenant le ventre.
- CA SUFFIT !!! Cria Cheryl de tous ses poumons. Sidney s’arrêta automatiquement tout en regardant sa mère, l’air hébété. Jamais de sa courte vie elle lui avait crié dessus comme elle venait de le faire.
Elles se retournèrent en direction de la route en quasi synchronisation, mais à ce moment Sidney vit un panneau à tribord indiquant le nom du village ou elles devaient se rendre.
- C’est là !! S’écria-t-elle.
En même temps elle envoya son bras sur sa gauche brutalement pour prévenir sa mère, mais Cheryl, surprise par sa fille, le prit droit dans la figure. La voiture pila en faisant un léger tête à queue sur une trentaine de mètre dans la neige, du fait de la faible vitesse à laquelle elles allaient.
La Ford se trouvait perpendiculairement au beau milieu de la route, à soixante mètres du panneau qu’avait indiqué Sidney.
Cheryl était à peine penchée et se tenait la tête au niveau du visage. Sidney, elle, était enfoncée dans son siège se tenant fermement à l’accoudoir, le visage blême.
- Sidney ?
- Quoi ? Répondit-elle d’une toute petite voix.
- Tu peux me dire maintenant qui est-ce qui est la plus folle de nous deux ? Hein ? Tu doit t’en douter non ?
- Pardon maman, c’est pas ma faute, c’est juste…
- Allez va, tais-toi ça vaut mieux je crois.
Cheryl essaya d’ouvrir la boite à gants pour y prendre un mouchoir en papier, mais les jambes de Sidney qui était enfoncée dans son fauteuil, l’empêchait de l’ouvrir.
- Mais pousse toi tu veux ! Tu vois bien que j’essaye d’ouvrir cette fichue boite à gants, et tu tiens bien dans ton fauteuil s’il te plaît, ça suffit maintenant, t’arrête tes conneries!
- P…Pardon…Excuse-moi maman je voulais pas, c’est que…
- Oh et puis tu m’emmerde Sidney, ferme-la. »
Sidney se remit correctement dans son fauteuil et croisa les bras en signe de mécontentement, sa mère s’essuya le nez qui saignait un peu, et arrêta les essuie-glaces, puis manoeuvra la voiture pour prendre la bonne direction. La vieille Ford réagit au quart de tour crachant un épais nuage de fumée grisâtre.

 « - Je te préviens, tu vas pas m’ennuyer très longtemps. Tu te fous de moi encore une fois comme tout à l’heure et il va falloir que tu te réabonnes à « médium téléphonie » comme tu dis, car tu n’auras plus de vrai téléphone si tu continues comme ça.
- Mais attend, ce n’est pas méchant tout de même ! Comme si je n’avais pas le droit de rire en conséquence de ce que tu venais de me dire. Avoues que placé dans un certain contexte, c’était plutôt hilarant non ?
- Je me doute, mais pas pour moi, alors taches de me respecter la prochaine fois que tu ressens l’envie de me rire au nez. Surtout que ce que j’ai vu de ton père ne m’a du tout fait rire, alors je te pris de te retenir sans quoi tu sais ce qu’il t’arrivera.
- Bon, d’accord, c’est bon t’as pas besoin de me faire ta morale sur le respect, toi qui ne te respecte pas toi-même. Je ne savais pas que cela t’avait affecté à ce point, c’est tout. Et je ferai attention la prochaine fois.
- Bon de toute façon c’est bon, nous avons plus besoin d’en parler. C’est du passé.
- Je voudrais bien savoir ce que tu as vu de papa, quand même…
La voiture arriva sur une passerelle en bois.
- Oui attend une seconde, tu crois que l’on peu passer à ton avis ?
- Ca va, ça m’à l’air plutôt solide non ? Mais vas-y quand même assez lentement, on sait jamais.
La voiture s’engagea sur l’infrastructure la faisant se balancer légèrement. Cheryl regardait de droite à gauche, le buste relevé, tant dit ce que Sidney était penchée à la fenêtre, scrutant d’un regard paniqué les abîmes du vide.
- Putain c’est haut ! S’écria Sidney.
- Doucement Sidney, la passerelle est assez exiguë, je ne voudrais pas faire une sottise.
- J’espère ouais !
Au bout d’une trentaine de mètres elles arrivèrent à l’autre bout. Le goudron avait disparu pour laisser place à un chemin en terre plutôt bien entretenu mais irrégulier. Cheryl regarda sa fille en haussant les sourcils.
- Sensations sensations non ?
- Ouais assez, j’avoue tu t’es bien débrouillé ! Lui répondit-elle tout en lui souriant gentiment.
- Tu sais, Sidney, la vision que j’ai vu ce matin de ton père ?
- Oui ?
- Elle n’était pas du tout normale. Je sais bien que le fait d’avoir des vision n’est déjà pas normal mais là ce que j’ai vu était était tout simplement abominable.
- C’était quoi ?
- J’ai vu ton père mort.
- Mort !?
- Oui. Répondit Cheryl angoissée. Son corps était bizarre et déformé, allongé dans une sorte de réceptacle surdimensionné.
- Bé merde ! C’est dégueulasse. Je te comprends mieux maintenant. Et tu crois que ça veut dire quelque chose ?  
- Je ne sais pas mais en tout cas une fois arrivé dans ce village je lui téléphonerai, je pense pas qu’il y ai à s’inquiéter mais bon, on sera plus sûres comme ça.
Elles roulèrent sur ce chemin à travers une forêt sombre et dense pendant une demi heure et arrivèrent sur une forte pente descendant sur le village. C’était un petit village au creux d’une vallée, surplombée par un pic de montagne, plongeant celui-ci dans une obscurité repoussante.
- C’est bizarre mais j’ai l’impression d’être déjà venue ici. Dit Cheryl.
- Bé pas moi, ça c’est sûr. Lui répondit Sidney.
   
 


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posté le 10-07-2007 à 21:11:59

La damnation des larmes

La damnation des larmes




Le flot de la vie s’écoule tel un cour d’eau dans ses jours les plus calme, lui il reste adossé à l’arbre écoutant son propre flot de mélodies, accompagnées par une vieille guitare. Il chante pour lui mais pour de multiples oreilles cachées de lui, comme pour ne pas le déranger. Ses gestes, précis, donne une couleur, un halo, une béatitude à la nature l’entourant. Sa voix, légèrement vieillie mais aussi belle qu’aux premiers jours, semble se disperser dans des rayons de soleil reposants. Fermant les yeux pour ne pas les affronter, il est plongé dans sa musique rythmant son cœur, son pied droit commandé par le tempo tape l’herbe fraîche. Son visage paraît absent, mais un sourire esquissé se porte témoin d’un état passionnel passager, tous ces sons entremêlés lui procurent une satisfaction semblant plus forte que tous ses ennuis, semblant autant forte que tout, en laissant dans une partie de sa conscience, toutes les rages, toutes les anxiétés, troublant cet homme fatigué de vivre. Plus loin, des anges l’accompagnent de leurs voix idylliques en se tournant fréquemment vers ce soleil rugissant, en tapant leurs mains si douces les unes contre les autres, au rythme du flot de ses paroles. Eux aussi sont en accord parfait avec ce cadre de bienfaisance, ils chantent comme jouissant d’un plaisir à peine réel, et donnent à sa musique des allures de sentiments fusionnels. Sentiments si propres, pensés tellement innocentes. Elles sont ses dernières armes pour vaincre tout. Pour éliminer toute trace de corruption de l’âme, pour donner à ce moment ultime, un plaisir plus grand que la foi qu’il a placé dans la mélodie de sa vie passée. Le petit garçon qu’il était bien des années auparavant, est proche de lui assis sur une percussion, et donnant à cette dernière des coups réguliers. Ce petit garçon regarde profondément le vieil homme, et lui souris tout en pleurant des larmes pesantes, tombant sur la peau de son instrument. Dans ces yeux, millions de fleurs se fanant unes par unes, et un éclat scintillant, du fait de la marée montante de toutes les émotions lui coupant sa chaleur, son amour de son image. Image d’un vieil homme perdu dans une musique triste. Sa voie emplit le cœur du garçon de détresse. Mais le temps lui manque et le garçon et les anges le savent très bien. Le vieux, lui qui semble si bien, en osmose avec tout ce qui l’entoure, ne se doute de rien. Il est inconscient du temps, de sa vie. Il est inconscient que ce qu’il vit maintenant sera comme une rose jetée dans sa tombe, froide mais si belle. Peut-être s’en fiche-t-il ? Il profite peut-être du temps lui filant entre ses dernière pensés futiles. Il semble rassuré comme s’il savait ce qu’il l’attendait, comme s’il n’avait juste qu’à ouvrir une porte et aller autre par, s’envoler en laissant tout derrière lui, fixant un horizon incertain. Le garçon comprend cela mais ne l’accepte pas, mais ne fait rien pour l’en empêcher, il reste immobile de sa stature, et continue à donner la musique berçant la fatigue du vieux adossé à son arbre, écoutant son flot de mélodies accompagné d’une vieille guitare. Le vieux s’est arrêté de jouer, et le garçon s’est approché de lui, prenant sa main rugueuse. La nature tout autour semble avoir perdu toutes ses couleurs et les anges sont tombés sur le sol jonché de feuilles mortes, inconscients à leur tour. La musique n’est plus et le vieux non plus…

Il est tard dans la nuit dans une chambre d’hôpital, un homme est en train de partir. Son visage est décontracté, il semble partir sans avoir à donner de sa personne. Il part dans le silence mais aura joué une dernière fois son amour de la vie, dans un rêve si beau, que le sourire sur son visage en aura été son témoin de cœur. Dans la chambre obscure, aux fenêtres ouvertes laissant entrer une légère brise, faisant danser les rideaux légers, la lueur opaque de la lune éclaire sa main semblant encore serrer une photo froissée de son petit fils. Soudainement, une dernière expiration emplit de buée sort de sa bouche, et le silence glacial et mortuaire de la chambre est chassé par la sonnerie de l’oscilloscope étant la dernière note de son requiem. La main desserre alors la photo qui se libère lentement de son étreinte, et tombe silencieusement au parterre, comme pour ne pas gâcher ce moment si solennel.

 


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posté le 10-07-2007 à 21:06:20

La rupture


rire LA RUPTURE rire




Depuis un certain temps, les pensés de marie sont obscures et mystérieuses. Elles se sont toutes tournées vers un horizon trouble, vers la face cachée d’un bonheur parfait. Sa conscience, qui était merveilleuse auparavant, est devenue paysage de chairs consumées. La gaîté qui y poussait par mille pétales dans des écrins d’or, aux reliefs luisant dans une nature gourmande, est devenue si chétive que les écrins se sont brisés, et sont tombés dans la cendre, basculant leur beauté dans une froideur inquiétante. Le soleil qui illuminait sont monde est mort pour laisser place au temps nocturnes et diaboliques, déchirant un silence glacial par quelques coups de tonnerre. La désolation n’est plus à ce jour une idée connue pour la conscience de marie, mais une façon d’être, un état fusionnel avec le malin, sombrant marie dans un monde de disgrâce et d’images effrayantes. Images torturant ses dernières pensées ayant la couleur des anges de la quiétude. Mais pas loin de là, une bataille a lieu. Des armés de roses sont employés à la défense d’un cœur résistant tant bien que mal, aux assauts répétés de cette nouvelle conscience.
Marie est malheureuse. Elle pleure toute sa rage, depuis que son unique amour qu’elle croyait acquis, s’en est allé loin d’elle et ne s’est point retourné. Depuis qu’ils se sont pris dans les mailles de ce filet. Un filet s’employant sans répit à capturer ces jolis cœurs glacés. La question qui pourrait se poser est simple mais pourtant si mystérieuse. Qui lance et relance ces pièges sur ces amants endoloris ? Madame la femme du temps pourrait être de mèche avec sa moitié. Oui, destinée n’est pas ce que l’on pourrait dire une dame transparente de tous maléfices passionnels. Elle s’emploie, et ce assez souvent, à briser de ses tentacules de verres les histoires commençantes. Les raisons en sont qu’elle doit respecter des quotas, elle doit se plier à une règle, que elle seule en a la connaissance et l’obligation.
Mais tout cela n’arrange pas notre marie, froissée par cette maligne. Elle a vue sont avenir partir en fumés rougeoyantes, dans un tourbillon de regrets et
d’amertume. Mais l’amour, le beau, le vrai,
 
le fort, le coupable, le tendancieux, le plus grand mensonge que l’on puisse étaler pour arriver à des fins suspicieuses. Cet immortel amour, est toujours de compagnie pour marie. Depuis bien longtemps déjà il a élu place souveraine dans son cœur fragile. Et qui plus est, il l’a changée en une âme confiante en vers lui-même. Il lui a donné des ailles, et s’est métamorphosé en un vent puissant, pour qu’elle puisse s’éloigner des rivages de la crainte. Il lui a confié sa force afin qu’elle arrive à estomper, ses derniers souvenirs de contrées flamboyantes. Contrées que sont la tristesse, le mépris de soi-même et la haine envers le lendemain de toutes choses.

Mais voilà, tout ça est en train de s’affaiblir face à cette diablesse qu’est la raison. Tout cela à cause de cette impitoyable femme répondant au nom de destinée l’éternelle. Les larmes de marie sont généreuses. Ses yeux n’osent plus les montrer mais sont résolus à y être noyés. Ses sentiments, soudain exacerbés, sont hors de contrôle. Qui de la raison ou du sentiment premier aura raison, et sera le premier à se sentir libre ? Enfin libéré de ce filet maudit que les amants de noir vêtus s’amusent à lancer sur eux. Et pour panser la cicatrice béante qu’aura laissé cette bataille, le temps y mettra tout son savoir faire et sa délicatesse afin de la résorber. Et bien sûr, cela va sans dire qu’il sera aidé dans cette tache hardie par sa compagne, la plus imposante en termes de versatilité, versée dans l’art de donner de mauvais jeux de cartes aux débutants, essayant de s’aimer de toutes leurs forces. J’ai nommé temps et destinée les amants sombres punis d’avoir essayé de tuer leur propre fils, l’amour.
Un de ces jours, marie reprendra goût à la vie, et l’espoir refera surface dans son cœur meurtris, et ce pour des années durant ; marie l’espère…
 


Commentaires

 

demonia  le 28-11-2007 à 10:25:28  #

Oui tu ecris tres bien et tu decris si bien la douleur de la rupture... On a toutes et tous était au moins une fois Marie....

petitpierre  le 10-07-2007 à 23:52:56  #   (site)

Je te remercie, aurore, tu gentille.

aurore  le 10-07-2007 à 23:45:13  #   (site)

tu écris trés bien, excuses moi je n'avais pas vu les catégories..BRAVO !!

 
 
 

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